Filière laitière La France veut un dispositif européen pour l'après-quotas
La France souhaite la mise au point d'un dispositif européen commun pour éviter une surproduction laitière après la disparition des quotas programmée en 2015, a indiqué à l'Afp mercredi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
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Paris craint un système « où chacun se mette à produire autant qu'il veut » et « sera d'une fermeté exemplaire » sur le sujet dans les discussions avec ses partenaires à Bruxelles, a-t-il assuré. « Il y a un engagement pour débattre à l'échelle européenne de l'après-quotas (...) Il faudrait trouver quelque chose qui permette une bonne cohésion (entre les différents pays) », a déclaré Stéphane Le Foll, qui s'exprimait peu avant l'assemblée générale des producteurs de laits français (Fnpl). La France « a fortement insisté pour que la Commission européenne réunisse en septembre les Etats membres sur le sujet » et « prendra une initiative pour faire émerger une proposition concrète sur ce sujet », a précisé le ministère dans un communiqué mercredi matin.
Le ministre revenait d'une réunion à Bruxelles où, tard mardi soir, lui et ses homologues européens de l'Agriculture ont laborieusement dégagé un accord pour réformer la politique agricole commune (Pac), en revoyant en baisse les ambitions initiales pour la rendre plus écologique et plus équitable. L'Union européenne a décidé de supprimer les quotas laitiers en 2015. Cette évolution oblige la filière laitière à évoluer d'une structure très administrée à une logique de contrats entre industriels et producteurs, ce qui suscite des réticences plus ou moins marquées selon les pays. Mis en œuvre en 1984, les quotas laitiers ont permis de restreindre la surproduction laitière pour l'adapter à la demande. Avec la fin des quotas, chacun est dans les starting-blocks pour recommencer à produire.
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